Un décret ne prend jamais la poussière, surtout quand il concerne la sécurité de centaines de salariés. Dans le monde professionnel, certaines obligations ne se discutent pas : la loi encadre, exige, et parfois rappelle à l’ordre. C’est le cas avec l’arrêté qui impose aux employeurs de faire contrôler régulièrement leurs installations électriques. Voici ce que prévoit ce texte et ce que cela change concrètement sur le terrain.
Plan de l'article
Présentation du texte
La sécurité au travail ne se traite pas à la légère. Depuis le 26 décembre 2011, un arrêté émanant du ministère du Travail et de celui de l’Agriculture impose une vigilance accrue sur les installations électriques en entreprise. Ce texte trace une ligne claire : chaque employeur doit garantir à ses salariés un environnement électrique fiable, suivi et entretenu sans relâche. Impossible d’y couper, la réglementation s’applique à tous les secteurs et ne laisse aucune zone grise.
Derrière chaque article, la volonté des pouvoirs publics est limpide : prévenir les accidents, protéger les personnes et éviter aux employeurs de s’exposer à des poursuites en cas de défaillance. Ce cadre ne laisse guère de place à l’improvisation et engage directement la responsabilité de chaque dirigeant.
Détails sur le texte
L’arrêté du 26 décembre 2011 donne le ton en fixant précisément les modalités de contrôle des installations électriques, jusqu’à la façon dont les rapports doivent être rédigés. Aucun bricolage n’est toléré, l’État exige un respect strict de la procédure. Chaque étape, du diagnostic au compte rendu, doit être menée par un professionnel reconnu pour sa compétence.
Ce texte, organisé en huit articles détaillés, cadre chaque obligation : rien n’est laissé au hasard. Le contrôle doit impérativement être confié à un expert qualifié, à l’abri de tout conflit d’intérêt. Autre point non négociable : l’établissement d’un devis clair et détaillé avant toute intervention. Cette exigence protège autant l’employeur que le prestataire et garantit la transparence de l’opération.
La tentation de gérer le contrôle en interne peut être forte, notamment pour ceux qui connaissent chaque recoin de leurs locaux. Pourtant, seule l’expertise extérieure d’un électricien certifié peut garantir un état des lieux fiable et impartial. Ce garde-fou empêche les oublis volontaires ou les diagnostics complaisants.
Obligations
Face à ce cadre, le quotidien de l’employeur s’organise autour de trois pôles d’exigence, indispensables pour rester dans les clous :
Obligations de professionnalisme
Impossible de confier cette mission à n’importe qui. Seules les entreprises disposant d’une habilitation spécifique sont autorisées à réaliser ces contrôles. Choisir un prestataire reconnu, c’est s’assurer que le rapport sera valable et opposable en cas de contrôle ou d’incident.
Obligations de fourniture de détails
Pour que le professionnel puisse travailler efficacement, il doit disposer d’un dossier complet. Préparer à l’avance plans, schémas, rapports techniques antérieurs et toute documentation utile, c’est garantir un diagnostic rapide et pertinent. Omettre cette étape, c’est prendre le risque de retarder l’intervention, voire de devoir tout recommencer depuis le début. Un employeur organisé anticipe et facilite le travail de chacun.
Obligations de périodicité
La vérification des installations électriques ne s’improvise pas, ni ne se règle une bonne fois pour toutes. La réglementation impose un délai maximal de douze mois entre chaque contrôle. Ce rythme soutenu demande une vigilance constante et une gestion rigoureuse du calendrier, car la moindre défaillance peut avoir des conséquences immédiates sur la sécurité et sur la responsabilité de l’entreprise.
Respecter ces exigences, c’est plus qu’une formalité : c’est une question de responsabilité, de protection humaine et de solidité pour toute l’organisation. Fermer les yeux ou repousser l’échéance, c’est risquer gros, tant sur le plan humain que juridique. À l’inverse, la rigueur dans le suivi des installations électriques, c’est choisir la sérénité et anticiper l’avenir sans craindre le rappel à l’ordre.












