« En allant acheter du pain, on risque de prendre une balle ». Cette phrase résume bien la peur et la colère des mamans du Jas-de-Bouffan. Certaines d’entre elles ont accepté de témoigner, malgré les possibles représailles, contre la violence et les trafics de drogue qui gangrènent le quartier depuis plusieurs années. De ces incivilités qui détériorent le cadre de vie, s’ajoute le manque d’aire de jeux à Marseille dans cette zone et des gangs qui y font la loi. La population se sent abandonnée par les pouvoirs publics qui ne font pas les efforts nécessaires pour éradiquer la violence dans la zone.
Trafic de drogue, rodéo de motos…
À Jas, point de jeux d’eau permettant de rafraichir et de distraire les enfants, on regrette que ce type d’installations ne puissent pas exister dans les zones où les 30.000 habitants du quartier en ont le plus besoin. Le problème, selon cette mère de famille, c’est qu’il n’a pas d’aire de jeux à Marseille et celles qui existent déjà sont dégradées ou squattées tous les jours par les jeunes. « Une personne s’est fait tirer la semaine » semaine dernière indique cette habitante qui avoue que la zone est loin d’être sure. Les habitantes sont toutes unanimes sur le fait que lorsqu’elles sortent de chez elles, elles ne savent pas vraiment si elles vont rentrer. Par conséquent, elles réclament plus de patrouilles de la police, car elles aimeraient vivre dans la tranquillité.
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Les mamans déplorent aussi le degré d’insalubrité du quartier et le fait que les autorités ne se soucient pas tellement de ce volet. Cumulée à un manque de civisme visible des habitants, la situation du quartier est particulièrement à déplorer. Une association a d’ailleurs été créée dans le but de recréer le lien social entre les habitants.
L’accès à la piscine fait des vagues
Récemment, un arrêté portant sur la modification du règlement intérieur des piscines de la Métropole Aix-Marseille a été pris. Selon cet arrêté, l’accès à la piscine est interdit lorsqu’on est habillé. Cependant, ce n’est pas seulement qu’une question de voile, car si on est en short, c’est pareil. « Déjà qu’il n’y a rien au Jas, ils nous suppriment l’accès à la piscine » déplore cette mère d’un enfant de 8 ans. Le règlement stipule que « par mesure d’hygiène » l’accès au bassin est strictement interdit à tout baigneur vêtu d’un short, d’un bermuda, d’un pantalon court ou d’un burkini.
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