Avec l’arrivée de l’hiver, la nature se transforme et les ressources alimentaires se font rares pour les petits animaux. Parmi ceux-ci, les mulots se retrouvent souvent en quête de nourriture pour survivre aux rigueurs de la saison froide. Une question intrigante se pose alors : pourquoi ces rongeurs s’attaquent-ils à l’écorce des arbres en cette période ?
La réponse réside dans les besoins vitaux des mulots. L’écorce, bien que moins nutritive que d’autres aliments disponibles en été, contient néanmoins des sucres et des nutriments essentiels qui aident ces petits mammifères à maintenir leur énergie et à survivre jusqu’au retour du printemps.
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Plan de l'article
Les caractéristiques biologiques du mulot
Les mulots, petits rongeurs souvent confondus avec les souris, se distinguent par leur comportement et leur adaptation aux environnements variés. Contrairement aux campagnols terrestres, qui forment des taupinières et rongent les racines, les mulots préfèrent gruger l’écorce pour se nourrir en hiver. Cette différence de régime alimentaire leur permet de diversifier leurs sources de nutriments en fonction des saisons et des disponibilités.
Adaptations et diversité des espèces
Parmi les espèces les plus courantes, on trouve :
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- Le campagnol des champs : creuse des galeries et ronge l’écorce.
- Le mulot sylvestre : s’adapte facilement aux milieux boisés.
- Le mulot collier apodemus : se distingue par son collier de fourrure plus foncé.
Ces adaptations permettent aux mulots de survivre dans des conditions variées, notamment en hiver lorsque les ressources sont limitées. Affamés, ils peuvent gruger l’écorce des jeunes arbres, une source de sucre et de nutriments essentiels.
Relations avec d’autres espèces
Les mulots partagent leur habitat avec diverses autres espèces de rongeurs et petits mammifères. La taupe noire, par exemple, est un allié des pépinières en se nourrissant de vers de terre et d’insectes. En revanche, le lérot, qui ronge les arbres fruitiers, peut causer des dégâts similaires à ceux des mulots.
Espèce | Habitat | Alimentation |
---|---|---|
Campagnol terrestre | Prairies, vergers | Racines, écorce |
Musaraigne | Zones humides | Insectes |
Souris | Maisons, champs | Graines |
Cette diversité biologique et comportementale souligne l’importance de bien identifier les espèces pour comprendre leurs impacts sur les écosystèmes et les moyens de les gérer efficacement.
Les raisons pour lesquelles les mulots mangent l’écorce en hiver
En hiver, les mulots grugent l’écorce des jeunes arbres pour accéder à une source de nourriture souvent négligée mais fondamentale pour leur survie. Cette écorce renferme des nutriments essentiels, notamment des sucres présents dans la sève. Les mulots, affamés et en quête de ressources, trouvent dans cette partie de la plante une solution temporaire à la pénurie alimentaire hivernale.
Les dommages causés par cette habitude sont multiples. L’écorce, en étant rongée, laisse les arbres vulnérables. Les jeunes arbres fruitiers comme les pommiers, les tilleuls, et même certains arbustes tels que le weigela, subissent des attaques répétées. Ces dommages empêchent la montée de la sève, essentielle pour la croissance et la vitalité des plantes.
Le processus de grugeage et ses impacts
Les mulots ciblent principalement la base des plantes et des jeunes arbres, là où l’écorce est la plus tendre et la sève la plus accessible. Sous l’écorce se trouve le cambium, une couche verte indispensable pour le transport des nutriments. En grugeant cette zone, les mulots interrompent le flux de sève, ce qui peut entraîner la mort de la plante si les dommages sont trop importants.
Les arbres les plus touchés
Les arbres fruitiers et certains arbustes sont particulièrement vulnérables :
- Pommiers : fréquemment attaqués.
- Tilleuls : souvent ciblés.
- Érables : aussi affectés.
- Conifères : ne sont pas épargnés.
- Caragana pleureur : remarquablement résistant.
Ce comportement des mulots souligne l’importance de stratégies de gestion pour protéger les jeunes arbres durant l’hiver et assurer leur survie jusqu’à la saison de croissance.
Les conséquences de cette alimentation sur les arbres
Les mulots, en grugeant l’écorce des jeunes arbres en hiver, causent des dégâts significatifs. La sève, essentielle pour la croissance des arbres, ne peut plus circuler correctement lorsque le cambium est endommagé. Les jeunes arbres fruitiers, tels que les pommiers, tilleuls et érables, sont particulièrement vulnérables.
Les arbustes comme le weigela et la spirée ne sont pas épargnés non plus. Les conifères subissent aussi ces attaques, fragilisant leur structure et leur capacité à résister aux conditions hivernales rigoureuses. En revanche, le caragana pleureur semble présenter une résistance notable aux attaques de ces rongeurs.
La vulnérabilité des jeunes arbres
Les jeunes arbres, en particulier ceux plantés récemment, sont plus susceptibles de subir des dommages irréversibles. Les mulots, en grugeant la base de ces arbres, interrompent le transport des nutriments. Les arbres affaiblis deviennent alors plus sensibles aux maladies et aux attaques d’autres ravageurs.
Les propriétaires de vergers et les gestionnaires de pépinières doivent prendre des mesures pour protéger ces jeunes plantations. Les mulots, bien que petits, peuvent entraîner des pertes financières importantes en endommageant les cultures d’arbres fruitiers et d’ornement.
Les solutions pour prévenir ces dommages
Plusieurs méthodes existent pour protéger les arbres des mulots en hiver :
- Barrières physiques : installer des protections autour des troncs.
- Prédateurs naturels : favoriser la présence de renards, hiboux, chouettes et autres rapaces.
- Pièges : utiliser des pièges à ressort pour capturer les mulots.
- Réducteurs naturels : planter des végétaux répulsifs comme la menthe ou la lavande.
Les méthodes pour protéger les arbres des mulots en hiver
Barrières physiques
L’installation de protections autour des troncs s’avère efficace. Utilisez des gaines en plastique ou en métal pour entourer la base des arbres. Cela empêche les mulots de gruger l’écorce.
Prédateurs naturels
La présence de prédateurs naturels peut réduire la population de mulots :
- Renards : ils attrapent les campagnols même sous la neige.
- Hiboux et chouettes : ces rapaces se nourrissent de campagnols.
- Autres rapaces : favorisez leur présence pour une régulation naturelle.
Pièges
Utilisez des pièges à ressort pour capturer les mulots. Placez-les près des galeries ou des zones fréquentées. Veillez à les vérifier régulièrement pour une efficacité optimale.
Réducteurs naturels
Plantez des végétaux répulsifs :
- Menthe : son odeur éloigne les rongeurs.
- Lavande : une autre plante efficace pour dissuader les mulots.