Des sous-traitants du nucléaire au bord de l’explosion

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Les conditions de travail dans le nucléaire se détériorent de jour en jour. La raison : des salaires trop bas, une pression croissante et surtout plusieurs craintes concernant la sécurité des travailleurs. Pourtant, ces constats émanant des sous-traitants est loin d’être banal : le secteur du nucléaire ne se porte pas au mieux. Pour rappel, l’énergie nucléaire occupe une part importante dans la production nationale. La France est surtout reconnue pour son expertise nucléaire qui est une référence en Europe et dans le monde. Cet article fait le point sur une situation assez peu prise au sérieux.

EDF a perdu le contrôle des opérations

Aujourd’hui, la France avance comme principal argument pour ses parcs le caractère public de ses centrales nucléaires afin de mieux les protéger. Toutefois, EDF, le géant français de l’énergie sous-traite environ 80% de la maintenance de ses 58 réacteurs à des sociétés telles que Vinci, Areva, Bouygues ou encore GDF Suez. Il faut dire qu’il s’agit d’une tache progressive surtout si l’on sait qu’EDF travaillait main dans la main avec les autres entreprises dans la maintenance de ses centrales, notamment dans le domaine de la certification radioprotection. Toutefois, sur le plan historique, la privatisation, à travers la sous-traitance, a démarré il y a environ 30 ans. Les professionnels du secteur souhaiteraient une meilleure formation et une diminution de la charge de travail qu’ils jugent « trop lourde ».

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Un presque accident tous les jours

On le sait tous : le secteur du nucléaire est très sensible et nécessite beaucoup de suivi afin de limiter les risques. Cependant, à cause des délais contraignants les risques d’accident de travail ont sensiblement augmenté selon plusieurs techniciens du secteur de la sous-traitance. En effet, les risques de contamination ont sensiblement augmenté et l’on est en presque accident tous les jours. De plus, la pression des sous-traitants est d’autant plus forte qu’ils risquent de perdre leurs contrats au bout de trois ans de service et après la certification radioprotection. Ceci est dû au fait qu’EDF privilégie de plus en plus les entreprises les plus proches au détriment des plus qualifiées.

Pour se défendre, EDF a tenu à préciser que ce n’est pas n’importe quelle entreprise qui a la possibilité de travailler dans le secteur du nucléaire. La société précise surtout que ce n’est pas n’importe quel sous-traitant qui a la capacité de travailler dans le secteur du nucléaire. Quant à la question de l’augmentation des salaires, il faudra patienter quelque temps.

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